Coopération Sécuritaire

Base de données Répressions - exactions

TitlePaysDate de l'évenementNature de l'événementUnité impliquéeDescription du contexteMatériel utilisé (si identifié)Nombre de mortsNombre de blessésVictime(s)SourcesLien(s) photo(s)Lien(s) document(s) externe(s)
Arrestation arbitraire au Niger 2022Niger10 mars 2022Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAhmed Bello, membre de TLP-Niger, est convoqué à la Police Judiciaire de Niamey et placé en garde à vue suite à une plainte pour « diffamation » déposée contre lui par l’adjudant Abdoulaye Sadou, Chef de Brigade de la gendarmerie de Filingué.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2022Niger3 mars 2022Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatDouze membres du syndicat des transports ont été placés en garde à vue pour avoir dénoncé le non-respect des lois par certaines entreprises étrangères de transport. Ils sont ensuite déposés en cellule à la Police Judiciaire de Niamey où ils ont été traités comme des terroristes. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2022Niger3 janvier 2022Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatSamira Sabou et Moussa Aksar, deux journalistes, ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance de Niamey selon la loi sur la cybercriminalité de 2019 pour « diffamation au moyen de communications électroniques » et « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public ».https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2021Niger10 décembre 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatLe 10 décembre, le monde célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Ce jour, comme chaque année, TLP-Niger organise une caravane de la démocratie. La caravane est pourtant interceptée et 14 membres de TLP-Niger sont arrêtés et amenés au commissariat central de Niamey. Au même moment, des policiers en civil arrêtent avec violence Mathieu Pourchier, chargé de projet d’Agir ensemble pour les droits humains et chargé de Protection et de Plaidoyer de TLP alors qu’il circulait en moto ailleurs dans la ville. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2021Niger7 décembre 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAmadou Arouna Maiga, coordinateur régional de l’union Tillabéri pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale est interpellé par la police judiciaire puis déféré à la prison civile de Niamey sur plainte pour « diffamation » de Kalla MOUTARI, ancien Ministre de la Défense. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2021Niger5 décembre 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatLa marche prévue le dimanche 5 décembre au matin par la société civile est interdite tardivement, les organisateurs n’ont pas pu prévenir à temps tous les manifestants de cette interdiction, certains se sont donc malgré tout rendus sur le point de ralliement prévu. La police a alors procédé à sept arrestations dont celle de Himou Boubacar, Secrétaire général adjoint du Syndicat National des Pharmaciens, Médecins et chirurgiens-dentistes.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation des membres du CCAC de Dosso en 2021 au NigerNiger23 novembre 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAbdoulaye Moussa, Hama Moumouni et Zada Hassane, membres du CCAC de Dosso, sont arrêtés après avoir lu une déclaration dans laquelle ils dénonçaient la présence des militaires français dans leur région.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger7 juin 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAhmed Ekrou dit Korondi, membre du Comité de Veille Citoyenne de Diffa, a été interpellé par la gendarmerie suite à la diffusion sur WhatsApp d’un audio dans lequel il a parlé de l’attitude de la gendarmerie. De ceci, il a été condamné pour « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public » à 6 mois de prison.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger31 mai 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatRhoumour Mouhamet, membre du SYNACEB, est arrêté pour « diffamation par voie électronique » sur plainte du Préfet de Tanout. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger24 mars 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAnass Djibril, président du Cadre d’Action Debout Niger Debout, a été poursuivi pour un audio enregistré dans lequel il appelait à une manifestation le 23 mars contre la validation des résultats contestés de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle. La manifestation n’a finalement pas eu lieu. Pourtant, il est arrêté et déporté dans la prison de haute sécurité de Koutoukallè.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation de Ali Soumana au Niger en 2020Niger12 juillet 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAli Soumana est convoqué à la police judiciaire de Niamey, accusé de « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public », il sera relâché deux jours plus tard.suite à un article qu’il a publié la veille sur les réseaux sociaux concernant l’implication de Gandou Zakara dans l’affaire de corruption Africard.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation de la journaliste Samira Sabou au Niger en 2020Niger10 juin 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatLa journaliste et blogueuse Samira SABOU, présidente de l’Association des blogueurs pour une citoyenneté active, rédactrice en chef du site d’information Niger Search et directrice du média numérique Mides-Niger, est arrêtée à Niamey à la suite d’une plainte pour « diffamation par un moyen de communication électronique » déposée par le fils et directeur de cabinet adjoint du président Mahamadou ISSOUFOU, suite à son partage sur Facebook d’un article de Jeune Afrique évoquant l’affaire de détournement du ministère de la Défense Nationale et à un commentaire qu’une tierce personne avait écrit à son sujet. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger3 juin 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatBoureima Soumeila est arrêté à Say suite à un message vocal qu’il a partagé dans un groupe WhatsApp, quelqu’un de ce groupe en avait profité pour le transmettre aux autorités. Il est arrêté pour « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public».https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger en 2020Niger2 mai 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatElh Moustapha Adam, coordinateur régional de TLP-Zinder a été interpellé par la police de Tanout puis déféré à la maison d’arrêt de Zinder pour « voie de fait» sur le préfet de la ville de Tanout après avoir dénoncé les coupures d’électricité intempestives dans la commune. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger29 avril 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatAmina Maiga, greffière au Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey, a été arrêtée et déférée à la maison d’arrêt de Daykaina suite à une conversation privée sur WhatsApp dans laquelle elle critiquait la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestations arbitraires au Niger en 2020Niger23 avril 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatMahaman Lawali Mahaman Nassourou, vice-président du Comité de réflexion et d’orientation indépendante pour la sauvegarde des acquis démocratiques et Garba Dan Saley Laouali, membre de TLP-Niger, sont arrêtés et placés sous mandat de dépôt à Maradi, accusés de « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public » pour le partage d’un avis de manifestation déjà en circulation sur les réseaux sociaux.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestations arbitraires au Niger en 2020Niger14 avril 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Niger - ÉtatNassirou Saidou, président de La Voix des Sans Voix est convoqué à la police judiciaire de Niamey, accusé de « diffusion de fausse information tendant à troubler l’ordre public» suite à un message vocal privé qu’il avait envoyé à l’un de ses amis disant qu’avec l’État d’urgence décrété, il sera impossible d’organiser les prochaines élections présidentielles. Accusé de même affaire, Mallah Tidjani a été arrêté dans le même jour suite à un audio qu’il a envoyé dans une conversation privée où il émettait des doutes sur le nombre de cas positifs du Covid-19 au Niger et dénonçait le manque de moyens des cabinets médicaux et des cliniques. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation d'Ali Idrissa Nani au Niger en 2020Niger9 Avril 2020Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAli Idrissa Nani, coordinateur du ROTAB et de PCQVP Niger, a été convoqué par la police judiciaire à la suite d’une plainte déposée contre lui par la femme d’Ahmed Mohamed, ancien chef d’État-major de l’Armée et par le général Wally Karingama, secrétaire général du ministère de la Défense Nationale. Ces derniers l’accusent de diffamation en relation avec le scandale de corruption au ministère de la Défense Nationale.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2020Niger15 mars 2020Arrestation(s) arbitraire(s)OtherSuite à une manifestation par la société civile, Les FDS ont arrêté 16 personnes sur le lieu de la manifestation ou à leur domicile entre le 15 et le 17 mars 2020 sous accusations d’avoir participé à une manifestation interdite bien qu'aucun arrêté d’interdiction n’avait été pris ou pour une complicité d’homicide en lien avec la mort de trois personnes en marge de la manifestation.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation du journaliste Mamane Kaka Touda au Niger en 2020Niger5 mars 2020Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLe journaliste Mamane Kaka Touda est convoqué à la police judiciaire après avoir publié sur Facebook un message alertant sur le premier cas de Covid-19 au Niger. Immédiatement enfermé à la prison civile de Niamey pour « diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public ». https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2019Niger19 décembre 2019Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLe 10 décembre 2019, le camp militaire d’Inatès, à la frontière avec le Mali, est attaqué et détruit par des djihadistes. Le lanceur d’alerte Seydou-Kaocen MAIGA, adresse, le 17 décembre 2019 via les réseaux sociaux, un appel au Chef de l’État concernant une dizaine de militaires rescapés du massacre d’Inatès et laissés sans soins à l’infirmerie de Garnison de Niamey. Il est interpellé le 19 décembre 2019, gardé à vue pendant 4 jours, puis emprisonné à la prison civile de Niamey.71https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2018.Niger15 décembre 2018Arrestation(s) arbitraire(s)OtherHalidou Yacouba, enseignant chercheur à la faculté de lettre de l’Université Abdoul Moumouni de Niamey, a été arrêté pour « appel à l’insurrection » suite à une publication sur Facebook où il enjoignait les Forces de Défense et de Sécurité à plus de vigilance quant à l’insécurité.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2018Niger18 avril 2018 Arrestation(s) arbitraire(s)OtherEn avril 2018, Yahaya Badamasi, membre d'AEC Zinder est convoqué au commissariat de la police judiciaire de Zinder et également inculpé pour « complot contre la sûreté de l’État avec appel à mouvement insurrectionnel ». https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2018Niger17 avril 2018Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAu Niger, les manifestations ont été interdites pour la société civile mais bien autorisées pour les partis politiques. Donc, Elh Mahamane Ilia Dan Malam dit Sadat est arrêté après avoir présenter ses mécontentements envers cette décision. Pour lui, c'est un problème de sécurité, ça devra être le cas de tout le monde. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2018Niger15 avril 2018Arrestation(s) arbitraire(s)OtherÀ leur tour, Ibrahim Diori, membre d'AEC, Maikoul Zodi, coordonnateur de TLP-Niger et Abdourahamane Idé Hassane, président de Jenome sont arrêtés à Niamey sous accusation « organisation et participation à une manifestation interdite, complicité de violences, agression et destruction de biens ». Et comme presque tous les cas, ils ont été libérés à cause des faits non constitués. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2018Niger25 mars 2018Arrestation(s) arbitraire(s)OtherA Niamey et en particulier dans les différentes prisons de la région de Tillabéry, plusieurs activistes ont été arrêtés, par exemple Nouhou Arzika, président du MPCR, Moussa Tchangari, Ali Idrissa Nani, coordinateur national du ROTAB et de PCQVP Niger, Lirwana Abdourahmane , avocat et membre du MPCR et d'autres. C'est pertinent de savoir qu’aucun d’entre eux n’a participé à la manifestation qui avait été interdite par les autorités et qu'aucun mandat d'arrêt a été présenté lors de leurs arrestations . https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation des trois activistes d'ACTICE au Niger en 2017Niger30 octobre 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAprès une manifestation lancée au Niger pour mettre la lumière sur la corruption et l'adoption de la loi de finances 2018, les activistes d’ACTICE Abass Abdoul Aziz Tanko, Abdoulaye Harouna et Djibo Issa sont arrêtés. Une perquisition est effectuée chez Abass Abdoul Aziz Tanko suite à laquelle tous ses biens, ses documents et son véhicule sont saisis et ses comptes bancaires gelés. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
L'arrestation du président du MOJEN au Niger en 2017Niger27 août 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherSirajo Issa, président du MOJEN a envoyé un message vocal dans lequel il affirme « détenir des preuves que les autorités ont versé de l’argent aux membres du Conseil islamique pour fixer la date de l’Aïd al-Adha». De cela, il a été arrêté au Niger et il a été libéré le 11 septembre 2017 à cause du fait que e « les faits étaient non constitués »https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger29 juin 2017 Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAli SOUMANA est arrêté à Niamey puis déporté à la prison de Fillingué, poursuivi pour « complicité de soustraction de pièces de procédure et violation du secret de l’instruction » dans le cadre de l’affaire de corruption impliquant l’État du Niger et la société libanaise Africard. Il bénéficiera d’une liberté provisoire le 11 septembre 2017. La procédure est toujours en cours.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger22 juin 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherGamatié Mahamadou Yassambou a été arrêté en compagnie d'Ibrahim Bana dû à leurs critiques sur les arrestations des journalistes et des acteurs de la société civile en référant à la corruption présente au pays. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger20 mai 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAccusé d’ « incitation à la violence et trouble à l’ordre public », Ali Idrissa Nani, est arrêté par six policiers pour être emmené à la police judiciaire après avoir accordé des interviews pour dénoncer les interdictions de manifestation.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger14 mai 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAbdourahamane INSAR, membre du Cadre d’action pour la démocratie et les droits de l’homme est arrêté après avoir publié un post sur Facebook rappelant le droit de manifestation pacifique.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation du coordinateur de TLP-Niger Maikoul Zodi en 2017Niger5 avril 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherSans mandat d'arrêt ni motif d'arrestation, Maikoul Zodi a été arrêté sous accusation de "concussion" et de n'avoir jamais pris son service tout en percevant son salaire. Quelques jours après, il a été libéré.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger30 mars 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLe journaliste Baba Alpha a été arrêté parce qu'il a appelé au "boycott de la traditionnelle séance de rupture du jeûne du ramadan organisée par le président de la République, Mahamadou Issoufou, pour protester contre les violations de la liberté de la presse dans le pays.". https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2017Niger17 mars 2017Arrestation(s) arbitraire(s)OtherSeyni Harouna, le premier secrétaire général du SYNACEB, a été arrêté pour "usurpation de titre et qualité d'enseignant" suite à sa signature d'un communiqué conjoint de la synergie d’action entre syndicats de l’éducation et le gouvernement. Il a été libéré en raison de manque de preuves. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2016Niger22 décembre 2016Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLe président su Syndicat des Commerçants Importateurs, Exportateurs et Grossistes du Niger Sani Chekaraou est arrêté pour "attroupement non armé suivi d'effet". https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
L'arrestation d'Abdoul Ousmane Moumouni au NigerNiger14 juin 2016Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLe président du Cadre d'action pour la démocratie et les droits humains au Niger Abdoul Ousmane Moumouni est arrêté à cause de sa publication sur facebook sur les attaques de Boko Haram à Bosso. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au NigerNiger4 juin 2016Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLes deux journalistes Ali Soumana et Moussa Dodo ont été arrêtés pour « divulgation d’un document provenant d’une perquisition à une personne non qualifiée par la loi » et « publication de commentaires tendant à exercer des pressions sur la décision des juridictions » suite à des fraudes lors d’un concours de la fonction publique au ministère de la Santé, impliquant d’importantes personnalités du régime. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger en 2016Niger2 février 2016Arrestation(s) arbitraire(s)OtherLa cantatrice Hamsou Garba, soutien de Hama Amadou en pleine campagne présidentielle, est arrêtée pour « propos subversifs » dans l’une de ses chansons puis placée sous mandat de dépôt à la prison civile de Niamey sans que ne soit précisé le motif de son arrestation. Elle sera libérée le 15 février 2016.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation d'Ibrahim Hamidou au Niger en 2015Niger19 décembre 2015Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAprès avoir été accusé d'"atteinte à la sûreté de l'Etat", Ibrahim Hamidou a été arrêté à la prison civile de Niamey.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation arbitraire au Niger 2015Nigeria17 décembre 2015Arrestation(s) arbitraire(s)OtherDes militaires et des membres de la société civile ont été arrêtés parce qu'ils ont été accusés d'avoir fomenté le coup d'Etat contre le président Mahamdou Issoufou. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger en 2015Niger18 mai 2015Arrestation(s) arbitraire(s)OtherMoussa TCHANGARI, secrétaire général d’Alternatives Espaces Citoyens (AEC), est arrêté le 18 mai 2015 alors qu’il venait rendre visite et apporter à manger à plusieurs chefs de village de la région de Diffa arrêtés pour « manque de coopération avec les autorités dans la lutte contre Boko Haram » et détenus à la Cellule Anti-Terroristes (CAT). Le 24 mai 2015, Nouhou ARZIKA est à son tour arrêté suite à une conférence de presse où il dénonçait l’arrestation arbitraire de Moussa TCHANGARI.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger en 2015Niger18 janvier 2015Arrestation(s) arbitraire(s)OtherDes partis politiques d’opposition réunis au sein de l’Alliance pour la Réconciliation et la Démocratie et la République (ARDR) ont organisé une manifestation pour dénoncer la mauvaise gouvernance mais en arrivant sur place, les militants ont été dispersés par les forces de l’ordre et 91 personnes ont été arrêtées.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger18 juillet 2014Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAli IDRISSA NANI, coordinateur national du ROTAB et de Publiez Ce Que Vous Payez Niger (PCQVP) est arrêté par des policiers, Gamatié Mahamadou YASSAMBOU, Secrétaire Général du Syndicat National des Conducteurs de Taxis (SYNCOTAXI) et Nouhou ARZIKA, président du MPCR le rejoindront. De leur côté, Halidou MOUNKAILA, secrétaire général du SYNACEB, Ramatou SOLY, coordinatrice du Groupe de réflexion et d’action sur les industries extractives au Niger (GREN), Maikoul ZODI, président du Mouvement des Jeunes Républicains, Naomi Binta STANSLEY, président de TEDHELTE, Boubacar ILLIASSOU, membre du ROTAB et Bozari BOUBACAR, membre de GREN, seront arrêtés alors qu’ils manifestaient sur une artère de Niamey avec une écharpe jaune, symbolisant le rejet de la politique de pillage de l’uranium. Une vingtaine d’autres manifestants seront également arrêtés et conduits à l’école de police. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger21 Mai 2014Arrestation(s) arbitraire(s)Other38 personnes seront ainsi arrêtées dont Ismaël HAMA, fils du leader de l’opposition Hama AMADOU. 32 d’entre elles seront relâchées le 3 juin 2014, les six autres dont Soumana SANDA, ex-ministre de la Santé et président de la coordination régionale Moden/FA LumanaAfrica de Niamey, Abdramane SEYDOU, Oumarou Moumoumi Dogari et Hamza SADIKOU sont envoyés à la prison de Kollo, accusés d’ « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger12 février 2014Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAbdoul-Razak IDRISSA, rédacteur en chef de la radio Anfani ainsi que Haoua MAÏGARI et Moussa HASSANE, journalistes à cette même radio ont été arrêtés et placés en garde à vue après avoir accordé une interview à Ismaël SALIFOU15, membre du SYNACEB, sur un différend entre le syndicat et un responsable de l’éducation dans la ville de Zinderhttps://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger27 janvier 2014OtherOtherOusmane DAMBADJI, Zakari ADAMOU et Nayoussa DJIMARAOU sont arrêtés pour « délits de presse et dénonciation calomnieuse» suite à une émission où l’un des invités a fait une déclaration contre le régime.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger25 janvier 2014Arrestation(s) arbitraire(s)OtherAbdoulaye MAMANE, animateur d’une émission-débat en langue haoussa sur la Radiotélévision Bonferey a été arrêté pour « propos outrageants à l’égard du président de la République, tenus par l’un de ses invités à un débat télévisé ».https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Arrestation au Niger 2014Niger23 janvier 2014OtherOtherSoumana Idrissa MAÏGA, directeur de publication du quotidien indépendant L’Enquêteur est arrêté pour « menace à l’État » après avoir publié un article en date du 17 janvier 2014 émettant des doutes sur la longévité du gouvernement. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Niger-Tournons-la-Page_web-LD%20(1).pdf
Répression de manifestation au Tchad en 2021Tchad9 octobre 2021Répression de manifestationTchad - ÉtatLe samedi 9 octobre 2021, Wakit Tama, a appelé à manifester pour dénoncer la gestion du pays par les autorités de transition. La manifestation a été interdite, mais des personnes se sont rassemblées dans la capitale, N’Djamena. Selon les porte-paroles de Wakit Tama, 45 personnes ont été arrêtées lors des opérations de répression de la manifestation.10https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestation au Tchad 2021Tchad11 novembre 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatA la suite de la manifestation demandant la transition militaire inclusive en octobre 2021, trois responsables de Wakit Tama ont été entendus par la police le 11 novembre. Il s’agit de Michel BARKA, Dr Sitack Yombatina BENI et Marting Félix KODJIGA. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Répression de manifestation au Tchad 2021Tchad2 octobre 2021Répression de manifestationTchad - ÉtatWakit Tama organise une nouvelle manifestation pacifique afin de demander une transition militaire inclusive. Cette manifestation sera violemment réprimée par la police tchadienne.20https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Disparition forcée au Tchad 2021Tchad26 mai 2021Disparition(s) forcée(s)Tchad - ÉtatÀ la sortie de son cabinet de consultance dans le quartier de Chagoua à N’Djamena, Gilbert MORBA, membre du collectif Wakit Tama, en charge des mobilisations a été enlevé par des hommes armés non identifiés à bord d’un véhicule, et emmené vers une destination inconnue. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestation au Tchad 2021Tchad19 mai 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatUne marche est organisée par le collectif Wakit Tama demandant la démission du CMT et le départ de la France. Au cours de cette dernière manifestation, 17 personnes dont le Président du Parti Réformiste Yacine ABDERMAN SAKINE, sont arrêtées à N’Djamena. Ce dernier a affirmé avoir été torturé par la police.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestation arbitraire au Tchad (mai 2021)Tchad11 mai 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatHamza KARI, chargé de mobilisation du Mouvement Citoyen le Temps a été menacé chez lui par les agents de renseignement et Il avait déjà été arrêté par la police deux jours auparavant pour avoir pris part à la manifestation du 08 mai pendant 3 jours avant d’être relâché.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Répression en manifestation - Tchad (mai 2021)Tchad8 mai 2021Répression de manifestationTchad - ÉtatUne nouvelle marche est organisée par Wakit Tama contre le Conseil National de Transition et le soutien de la France à son égard, elle est violemment réprimée. 6https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestation et détention au Tchad (mai 2021)Tchad1er mai 2021 Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatArrestation et détention dans la ville de Koumra de l’artiste Mimo HAL et de Ngar ALKOA, coordonnateur de l’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse (ARED). Ils s’étaient rendus à la brigade pour apporter à manger aux manifestants pacifiques arrêtés les jours précédents. Ils sont libérés le lendemain. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Répression en manifestations - Tchad (Avril 2021)Tchad28 avril 2021Répression de manifestationTchad - ÉtatLe collectif Wakit Tama organise une nouvelle marche à N’Djamena contre les militaires au pouvoir et l’ingérence de la France dans les affaires tchadiennes. Ce rassemblement a donné lieu à 10 arrestations et 11 blessés transférés à l’hôpital.11https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Répression de manifestations à N’Djamena et MoundouTchad27 avril 2021Répression de manifestationTchad - ÉtatLors d'une manifestation organisée par le collectif Wakit, les forces de l'ordre ont utilisé des coups de gaz lacrymogènes et d'armes à feu pour disperser les manifestants. Beaucoup de citoyens ont été arrêtés, blessés et même tués.950https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Des étudiants en danger suite à l'intervention de police à l'école Belle VueTchad24 avril 2021OtherTchad - ÉtatAprès la dispersion des forces de l'ordre d'un sit-in des jeunes au sein du ministère de l’Éducation nationale, la police a ciblé l'école Belle Vue avec de tirs de gaz lacrymogènes des éléments du GMIP pour disperser les élèves.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestation au Tchad 2021Tchad8 avril 2023Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatLa police tchadienne s'est intervenue lors d'une réunion qui regroupe le coordonnateur adjoint du Mouvement Citoyen le Temps, Dinamou DARAM, président, alors, du parti Socialiste Sans Frontières, Oumar MAHAMAT, coordinateur de la Coordination Nationale des Jeunes pour le Paix au Tchad et deux autres personnes pour arrêter tout plan de boycotter contre les éléctions. Quelques jours après, ils ont été libérés.https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires au Tchad (2021)Tchad3 avril 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatUne vingtaine de personnes ont été arrêtés à N'Djamena à la suite des manifestations mais ils ont été libérés quelques heures après. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires au Tchad (2021)Tchad27 mars 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - État"Non au 6ème mandat !" c'est avec ce slogan que les tchadiens ont exprimé leur mécontentement envers la situation au Tchad. Mais les policiers ont accueilli ce mouvement avec une pleine violence : des manifestants arrêtés, blessés et morts. Toutes les personnes arrêtées ont été relâchées en fin du même jour.345https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires au Tchad (2021)Tchad20 mars 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatDes manifestations ont eu lieu pour de réclamer pacifiquement la justice et l'alternance au sommet de l'Etat. Le police a utilisé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et ils ont blessé 10 personnes et arrêté une quarantaine de manifestants qui ont été libérés le 23 mars et leur dossier classé sans suite par la justice. 10https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations en chaînes au Tchad en 2021Tchad15 février 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatPendant une marche pacifique à N'Djamena préparée par le Mouvement National pour un Changement au Tchad, la police a arrêté 30 manifestants et passent à tabac des dizaines d'autres. Et selon les paroles de Mahamat Ahmat Lazina le président du MNCT qui était arrêté ce jour là : les policiers ont utilisé des décharges électriques et l'ont frappé plusieurs fois et ensuite l'ont jeté pour huit jours sur le sol d'une petite cellule. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires au Tchad (2021)Tchad13 février 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatLors d'une "marche de la colère du peuple" prend lieu dans des différents quartiers de N'Djamena, plusieurs ont été arrêtés et dispersés par des gaz lacrymogènes des policiers. 2https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires au Tchad (2021)Tchad6 février 2021Arrestation(s) arbitraire(s)Tchad - ÉtatPlus que 14 personnes (dont Mahamat Nour Ibedou le secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l'Homme et un membre de TLP-Tchad) ont été arrêtées lors de la répression des manifestations pour lutter contre un 6ème mandat d'Idriss Déby Itno. https://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport%20Tchad-Tournons-la-Page-web.pdf
Arrestations arbitraires en Guinée (2020)Guinée6 mars 2020Arrestation(s) arbitraire(s)Guinée - Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI)Le 6 mars 2020, Sékou KOUNDOUNO, administrateur général du mouvement Balai Citoyen, et Ibrahima DIALLO, coordinateur du mouvement TLP-Guinée, et responsables du FNDC, ont été arrêtés à 19h00 au domicile d’Ibrahima DIALLO par des agents de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), spécialisée dans la lutte contre le banditisme et le terrorisme. Quelques heures avant, lors d’une conférence de presse, Sékou KOUNDOUNO, administrateur général du mouvement Balai Citoyen, et Ibrahima DIALLO, coordinateur du mouvement TLP- Guinée et coordinateur des opérations du FNDC, dénonçaient les arrestations arbitraires dont les membres du FNDC sont victimes depuis le mois d’octobre 2019. Ils accusaient en outre le chef de la Direction centrale de la police judiciaire, Fabou CAMARA, de « kidnapper » les opposants au projet de réforme constitutionnelle, de procéder à des écoutes téléphoniques, et de les soumettre à des actes de torture et de mauvais traitements. Les deux responsables du FNDC ont été écroués à la prison civile de Conakry, puis inculpés le 9 mars 2020 pour « outrage à agent », « violence et voies de faits » (article 658 du Code pénal) et « production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler la sécurité publique ou à porter atteinte à la dignité humaine » (articles 31, 32 et Loi 037 portant sur la cybersécurité). Durant les trois premiers jours de leur détention, Ibrahima DIALLO et Sékou KOUNDONO n’ont pas été autorisés à consulter leur avocat. Après avoir passé six jours en prison, ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire le 13 mars 2020. Depuis, « ils doivent se présenter une fois par semaine au cabinet du juge d’instruction en charge de l’affaire ». L’épouse d’Ibrahima DIALLO, Asmaou BARRY, affirme qu’elle a été agressée physiquement par des policiers au cours de l’arrestation des deux hommes. D’après son témoignage, deux agents de la BRI ont escaladé le mur pour ouvrir son portail. Ils ont ensuite cassé le portail, puis la porte d’entrée de la maison de Madame BARRY ainsi que la table de la salle à manger. Ils ont également saisi son téléphone portable. Ibrahima DIALLO et Sékou KOUNDONO ont alors déposé plainte le 9 mars 2020.2https://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdfhttps://www.fidh.org/fr/themes/defenseurs-des-droits-humains/guinee-harcelement-judiciaire-de-mm-ibrahima-diallo-et-sekou
Arrestations arbitraires (2019)Guinée13 octobre 2019Arrestation(s) arbitraire(s)Guinée - GendarmerieLe 13 octobre 2019, dans l’après-midi, soit la veille du rassemblement prévu par le FNDC contre le projet de réforme constitutionnelle prévue le 14 octobre 2019, le secrétaire général de la section jeunesse du parti l’UFR et adjoint au maire de la ville de Matam, Badara KONÉ, est arrêté à son domicile, dans le quartier de Matam. Il a été la cible d’une descente musclée de gendarmes au cours de laquelle il est arrêté aux côtés de onze personnes, dont Ousmane Moriah KABA, membre de la cellule de communication du parti de l'Union des Forces Républicaines (UFR), et dix autres militants de l’UFR, et détenu à la brigade de recherche, dans le quartier de Kenien. Le 22 octobre 2019, il a été condamné à la peine de trois ans d’emprisonnement, dont deux assortis de sursis.12https://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdfhttps://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/10/guinea-fears-of-more-arrests-four-killed-in-protests/
Arrestations arbitraires (2019)Guinée12 octobre 2019Arrestation(s) arbitraire(s)Guinée - Forces de sécuritéAlors qu'une réunion du FNDC ainsi qu'une conférence de presse devaient avoir lieu le 11 octobre au domicile du coordonnateur Abdourahamane SANOH afin de détailler les modalités de la mobilisation contre le projet de réforme constitutionnelle prévue le 14 octobre 2019, celle-ci est empêchée par la police et la gendarmerie. La réunion a finalement lieu le lendemain en présence de sept responsables de premier plan. Ce jour-là, des membres des Forces de Sécurité aux visages camouflés font irruption à son domicile, enlèvent puis arrêtent les responsables du FNDC. Le 14 octobre 2019 à 12h00, aucun d’entre eux n’est encore officiellement inculpé. Les responsables du FNDC sont alors séquestrés pendant trois jours dans un lieu tenu secret, et ce, jusqu’à la tenue de leur procès, le 16 octobre 2019, qui sera finalement reporté au 18 octobre. Le 22 octobre 2019, le Tribunal de première instance de Dixinn à Conakry condamne M. Abdourahamane SANOH à un an de prison ferme pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles à l’ordre public »131 . Ibrahima DIALLO, Sékou KOUNDOUNO, Mamadou Baïlo BARRY et Alpha SOUMAH, quatre des membres arrêtés sont condamnés à six mois de prison ferme pour le même motif et incarcérés dans la prison centrale de Conakry. Le 28 novembre 2019, dans l’attente les conclusions de l’enquête, la Cour d’appel de Conakry ordonne la libération provisoire de cinq membres du FNDC – Abdourahamane SANOH, Ibrahima DIALLO, Sékou KOUNDOUNO, Mamadou Bailo BARRY et Alpha SOUMAH – après 47 jours passés en prison. Abdoulaye Oumou SOW et Mamadou Bobo BAH, arrêtés au même moment, sont quant à eux relaxés par le tribunal. Le 5 décembre 2019, le Président de la cour d’appel demande à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur la constitutionnalité des poursuites engagées contre les cinq militants. Ces poursuites pourraient constituer des atteintes à la liberté de réunion, garantie par la Constitution guinéenne. Dans l’attente de la décision de la Cour, le procès est reporté sine die.7 https://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdfhttps://www.acatfrance.fr/communique-de-presse/nouveau-tournant-autoritaire-en-guinee
Arrestations arbitraires (2019)Guinée5 avril 2019Arrestation(s) arbitraire(s)Afrique du Sud - ÉtatUne quinzaine de membres de l’opposition guinéenne, dont le chef de parti du Bloc Libéral (BL), Faya MILLIMOUNO, sont interpellés par la police alors qu’ils manifestent contre la reprise des travaux de l’Assemblée devant le Palais du peuple à Conakry. Ceux-ci protestaient contre le report des élections législatives annoncées en janvier par le Président Alpha CONDÉ, ainsi que le maintien des députés à leur poste jusqu’à l’élection d’une nouvelle assemblée, initialement prévue aux mois de septembre et octobre 2018. Suite à leur interpellation, les opposants ont été conduits à la Direction de la police judiciaire, où ils ont été détenus, puis libérés en fin d’après-midi.Au moins 15https://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation (mars 2020)Guinée21 et 22 mars 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéSuite au report des élections législatives et du référendum constitutionnel au 22 mars 2020, le FNDC appelle le peuple guinéen à manifester les 21 et 22 mars 2020, afin de déjouer ce qu’il appelle une « mascarade » électorale. La journée du 22 mars a été marquée par de nouvelles interpellations dans les rangs de l’opposition ainsi que plusieurs dizaines de blessés, dont certains par balles. D’après la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), plusieurs personnes souhaitant se rendre aux urnes ont été agressées. Ces deux jours de contestation et de mobilisation électorale ont également été le théâtre d’une répression sanglante, au cours de laquelle, selon des informations publiées par le FNDC, au moins dix personnes ont perdu la vie. De son côté, le gouvernement a déclaré dans un communiqué que des « violences et affrontements entre militants [...] ont malheureusement causé la mort de deux personnes à Conakry ». Il a évoqué en outre que « deux autres décès par accident et par arrêt cardiaque ont été signalés » ainsi que « des actes inciviques et des violences [qui] ont causé la destruction du matériel [électoral] ». D’après plusieurs témoignages recueillis par Human Rights Watch (HRW) : « les forces de sécurité étaient parfois accompagnées de civils armés de couteaux et de machettes, qui s’en sont pris aux manifestants, tuant au moins un jeune homme », Nassouralaye DIALLO. Par ailleurs, plusieurs témoins ont confié à nos équipes avoir identifié des membres des forces de l’ordre tirant à balles réelles sur des électeurs, des militants manifestant contre le projet de réforme ou encore de simples passants, entrainant la mort de certains d’entre eux : 1) Mamadou Bailo DIALLO, 12 ans, résidant à Komola, dans la banlieue nord de Conakry. Il a été atteint par une balle au niveau de la tête, le 21 mars 2020, à 18h00, alors qu’il revenait de la mosquée et passait à proximité d’une zone de heurts entre manifestants et forces de l’ordre. Il est décédé des suites de ses blessures le même jour. Selon un de ses parents interviewé par Amnesty International, ce serait des gendarmes qui lui auraient tiré dessus : « J’ai entendu un coup de feu et des gens ont crié qu’ils ont tiré sur lui. Je suis sorti et j’ai vu les jeunes le transporter à la clinique. De la clinique, on est allé à l’hôpital Donka vers 20h. Il a rendu l’âme à 23h30. Le corps a été déposé à la morgue et depuis le lundi 23 mars, on reçoit des appels de l’hôpital pour venir chercher le corps. On nous a dit que ce sont les gendarmes qui ont tiré sur lui », affirme le membre de la famille du jeune homme. 2) Elhadj Nassouroulaye DIALLO, 19 ans, habitant dans le quartier Petit Simbaya. Il a été tué par balle le 22 mars entre 11h00 et 12h00 dans le quartier Simbaya Gare, dans la commune de Ratoma. Celui-ci est décédé lors des violences ayant éclaté entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre durant la distribution du matériel électoral dans les bureaux de vote. Son tuteur témoigne des circonstances de son décès en soulignant les fortes tensions qui ont marquées cette journée électorale : « Hier, dans les environs de midi, je regardais la télé. Subitement, on [a] entendu du bruit dehors chez le voisin. Les gens [sont sortis] pour savoir ce qu’il se passe. Des tirs détonaient de partout. Parmi eux, Nassouroulaye. À peine 2 minutes après, j’ai entendu des coups de feu à nouveau. Je suis sorti moi-même. Entretemps, un jeune arrive en courant et me dit : “Ils ont fusillé ton jeune frère là-bas”. Je me précipite vers la direction qu’il indique. Il était là gisant par terre. Nous le prenons pour le transporter à l’hôpital. Mais quand nous sommes arrivés au niveau de la voie publique, il n’y avait pas de passage. La route était complètement barricadée. Nous avons dû le mettre sur une moto avec un autre jeune pour l’amener à la clinique le Flamboyant. Mais les médecins nous disent qu’ils ne sont pas en mesure de le prendre en charge. De là-bas, nous l’avons transféré dans une clinique située à Demoudoula du nom de “Dogomet”. Le temps pour moi de retourner à la maison pour prendre ma voiture et revenir, le Docteur m’a dit qu’il [avait] rendu l’âme », déclare-t-il. 3) Boubacar BARRY, 35 ans, habitant du quartier Bantounka. Il a été tué le 22 mars 2020, à Bantounka 1, dans la commune de Ratoma. Il a été enterré au cimetière de Bantounka. Ses proches accusent des policiers d’avoir ouvert le feu sur Boubacar. Son frère raconte les circonstances de son décès à un journaliste de Guinée Matin : « Hier, on m’a appelé vers midi pour me dire que la police a tiré sur mon jeune frère et que le corps est [à l’hôpital]. Et, selon les informations, lorsqu’on lui (Boubacar) a tiré dessus, les policiers n’ont pas trouvé mieux que de venir monter sur sa tête avec leur véhicule ». Pour Me Amadou Taraya BAH, huissier de justice, Boubacar est mort d’une balle dans la tête : « On vient de me le présenter dans la morgue de la mosquée de Bantounka. On a soulevé le drap qui le couvrait pour voir comment la tête a été touchée par une balle. Donc, des photos ont été prises, et on se prépare maintenant pour son enterrement. Brièvement, c’est une balle qui a causé sa mort. La balle est venue se loger dans sa tête. C’est regrettable. Ceux qui doivent protéger la population, se sont eux-mêmes qui prennent les armes et ciblent les gens qu’ils veulent tuer. C’est regrettable », a-t-il confié. 4) Thierno Oumar DIALLO, 25 ans. Il a été tué par balle le 22 mars 2020 à Kakimbo. Le jeune homme est décédé en marge des heurts qui ont éclaté entre des agents des forces de l’ordre déployés à Kakimbo et des manifestants s’opposant à la tenue du double scrutin législatif et référendaire. Selon le frère de la victime, qui s’est confié à Guinée Matin, Thierno Oumar DIALLO ne participait pas aux manifestations lorsqu’il a été tué : « Il était de passage lorsqu’un gendarme a détonné un tir sur lui. Hier [dimanche], il y avait des manifestations chez nous ici, à Kakimbo. Mais, vers 15 heures déjà, les manifestations avaient cessé. [...] Mon petit frère était de passage à côté de la rivière, il était vers l’autre rive qui conduit vers Kaporo, ça a coïncidé au moment où des jeunes étaient aux prises avec des gendarmes qui poursuivaient les gens dans le quartier. Parmi eux, il y avait deux gendarmes qui avaient des fusils. Je ne sais pas maintenant s’ils visaient d’autres [personnes] ou non. En tout cas, ils ont tiré sur mon petit frère qui était de passage. La balle l’a atteint au niveau de son cou ». Il ajoute que les gendarmes qui ont tué son frère se sont également livrés à des exactions : « Ils ont pénétré dans beaucoup de concessions et pillé leurs contenus. Ils ont emporté beaucoup de téléviseurs et blessé quatre personnes ». Un témoin interrogé par une télévision guinéenne locale expose par ailleurs la façon dont les hôpitaux ont refusé d’accorder des soins à la victime : « C’est devant moi qu’ils ont tué l’enfant, c’est nous qui l’avions pris et [envoyé] à la clinique. On a utilisé tous les moyens possibles pour prendre le corps en [charge] mais impossible. On est parti chez le chef de quartier, il dit qu’il ne peut pas. On [a vu] la croix rouge, elle dit qu’elle ne peut pas, qu’on les a interdits de prendre les corps pour amener à Donka ou à Ignace-Deen ». Dans une autre vidéo, sa mère témoigne des circonstances de sa mort, et accuse également les forces de l’ordre d’être à l’origine de son décès. 5) Thierno Mamadou BARRY, 20 ans. Il est décédé à Mamou suite à une blessure par balle survenue le 22 mars 2020 dans l’après-midi lors de violentes altercations entre les jeunes militants du FNDC et les forces de l’ordre. 6) Hafiziou DIALLO, 25 ans. Il a été tué par balles à Hamdallaye 2, le 22 mars 2020. Son corps a été envoyé dans une concession à Hamdallaye 2 et sa famille a mis plusieurs heures pour accéder à sa dépouille, en raison des tirs incessants. Thierno Souleymane DIALLO, oncle paternel du défunt, explique que son quartier a fait l’objet de nombreuses exactions par les FDS. Il revient sur les circonstances du décès de son neveu : « Selon ceux qui étaient sur les lieux où l’acte s’est produit, c’est à 11 heures que Hafiziou DIALLO a reçu une balle au moment où il passait au niveau d’un petit carrefour situé dans notre quartier. C’est au niveau de ce carrefour que les agents ont tiré sur lui. Le monde entier a le regard braqué sur la Guinée. Le pouvoir fait exprès de continuer à tuer les citoyens qu’il est censé protéger, surtout ceux qui habitent autour de la route le Prince. Ce n’est pas caché, tout le monde le voit et le sait » explique-t-il. 7) Mamadou Oury DIALLO, 23 ans. Il aurait été tué par balle par des FDS lors d’un affrontement entre manifestants et contre-manifestants le 22 mars 2020. D’après sa mère, Mamadou Oury aurait reçu une balle au niveau de l’abdomen et aurait ensuite été battu par plusieurs contre-manifestants avant de succomber à ses blessures. Son corps a été envoyé à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, où il a été refusé au prétexte du manque de place. Du fait de l’état du corps du jeune homme, la famille a été obligée de l’enterrer dans le quartier le lundi 23 mars 2020 à 14h00. 8) Alpha Oumar DIALLO, 18 ans. Il a été tué dimanche 22 mars 2020 à Conakry. La victime aurait été touchée par balles aux alentours de 13h, près de l’école Diafounayah dans le quartier Dar-Es- Salam 1, dans la commune de Matoto, par des hommes habillés en tenue de gendarmes. Son frère raconte : « C’est par rapport aux élections qui étaient prévues hier vers Dar-Es-Salam, ils sont venus installer les bureaux de vote, les jeunes sont venus s’opposer à cela. Les forces de l’ordre et de sécurité sont venues et ont tiré sur un jeune, le jeune est tombé. Il [Alpha Oumar DIALLO] est venu sauver le jeune touché, ils lui ont tiré aussi. Tous les autres se sont dispersés ». Il a été atteint à la cuisse droite et ensuite « lynché par un groupe de contre-manifestants ». Il a succombé à ses blessures quelques minutes plus tard alors que ses proches le conduisaient à l’hôpital. Il a ensuite été emmené à la morgue de la mosquée de Dar-Es-Salam. 9) Ousmane BARRY, 23 ans. Il a reçu une balle dans le dos le 22 mars à 12h00, alors qu’il se trouvait à l’extérieur de sa demeure familiale à Bambeto, dans la banlieue de Koloma à Conakry. Il est décédé peu de temps après son arrivée à l’hôpital. 10) Issa Yero DIALLO, 27 ans. Elle a été tuée le 22 mars 2020 dans une cimenterie située dans la commune de Ratoma. D’après son mari, son quartier était encerclé par des gendarmes lorsque sa femme a été ciblée par ces derniers : « Elle avait fini de préparer [à manger]. Il y a des pickups qui sont venus encercler le quartier, ils ont commencé à tirer en l’air. Cela a provoqué la panique. Mes deux enfants sont sortis. Ma femme, dès qu’elle a entendu des coups de feu, a demandé où sont-ils. Elle s’est dite obligée de sortir. Elle est allée au marché voir si les enfants y sont. Les forces de l’ordre ont recommencé à tirer en l’air. Dans la panique, tout le monde fuyait. Quand elle a voulu se retourner, une balle l’a touchée ». HRW dénonce l’exécution de sang-froid d’Issa Yero DIALLO par un gendarme, qui aurait tiré à bout portant sur la jeune femme. Le ministre CAMARA a déclaré le lendemain qu’un gendarme soupçonné du meurtre avait été arrêté. Le Ministre de la Sécurité, Damantang CAMARA, a accusé un élève-gendarme d’être à l’origine de la mort de la jeune femme. 11) Hamidou BAH, 24 ans. Il a été tué par balle le 22 mars 2020 à Kobaya Kinifi, dans la commune de Ratoma. Il a été enterré le lundi 23 mars 2020, au cimetière de Koloma Soloprimo. Hamidou BAH est décédé des suites de sa blessure par balle à la poitrine. Selon le frère et le père de la victime, les forces de l’ordre ont tiré sur Hamidou à bout portant. Il se baignait avec de deux de ses amis dans la rivière de Wanindara lorsque des membres forces de l’ordre sont arrivées et s’en sont pris à eux : « Comme dimanche c’était un jour de vote, il n’y avait pas de travail, mon petit frère et deux de ses amis sont allés se baigner à la rivière de Wanindara. C’est là que les forces de l’ordre les ont trouvés. Pris de panique, ils ont pris la fuite. C’est ainsi que les agents ont tiré sur eux. Ses deux amis ont reçu les balles au niveau des pieds et lui il a été touché à la poitrine », explique le frère de la victime. Hamidou BAH est décédé sur place des suites de sa blessure par balle. Son corps a d’abord été transporté à la mosquée de Kinifi, dans le quartier Kobaya, puis amené par la famille à la morgue de l’hôpital Ignace Deen dans l’attente de la préparation de ses obsèques. Mais selon le frère de la victime, les responsables de la morgue ont indiqué à la famille « qu’il n’y a pas de place et que leur hiérarchie ne les autorise pas à garder les corps là-bas », ce qui a obligé celle-ci a précipité l’enterrement. 12) Mamadou Aliou SOW, chauffeur. Il aurait été percuté par un véhicule de la deuxième Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS), le 22 mars 2020. Celui-ci déjeunait avec son frère au bord d’une route lorsqu’il a aperçu des membres des FDS pillant une habitation. Les FDS les auraient ensuite poursuivis à bord de leur pick-up alors qu’ils jetaient des projectiles en leur direction afin de les empêcher de voler les habitants de la maison. C’est lors de cette course poursuite que les FDS auraient alors percuté Mamadou, puis volé son téléphone, son argent, ainsi que son véhicule, raconte son frère.Arme à feu12Plusieurs dizainesMamadou Bailo DIALLO, Elhadj Nassouroulaye DIALLO, Boubacar BARRY, Thierno Oumar DIALLO, Thierno Mamadou BARRY, Hafiziou DIALLO, Mamadou Oury DIALLO, Alpha Oumar DIALLO, Ousmane BARRY, Issa Yero DIALLO, Hamidou BAH, Mamadou Aliou SOWhttps://tournonslapage.org/fr/actualites/guine-rapport-3emandat
Répression en manifestation (février 2020)Guinée19 février 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéAlors que des élections législatives devaient se tenir en 2018 en République de Guinée, ces dernières ont été décalées puis reportées à plusieurs reprises. Le Président Alpha CONDÉ a finalement décidé de convoquer le corps électoral aux urnes le 16 février 2020, conformément au chronogramme annoncé par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) en novembre 2019. Dès le mois de décembre 2019, les principaux partis d’opposition ont annoncé leur intention de boycotter le scrutin législatif, jugeant les conditions électorales insuffisantes pour garantir des élections libres et équitables. Les tensions politiques et les critiques adressées par l’opposition et la communauté internationale sur l’absence d’un processus électoral crédible ont conduit au report des élections une première fois au 1er mars 2020, puis une seconde fois au 22 mars 2020. L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) ont en effet souligné la persistance d’irrégularités dans le fichier électoral et la nécessité d’en établir un « fiable et consensuel ». Finalement, le pouvoir a décidé de coupler les élections législatives avec le référendum sur le changement de Constitution. Le 16 février 2020, le FNDC appelle à deux nouvelles journées de mobilisation, les 19 et 20 février, pour s’opposer à la tenue du double scrutin législatif et référendaire. Le 19 février, le FNDC enregistre 8 blessés graves, dont deux par balles. Le même jour, une nouvelle victime, âgée de 19 ans, décède des suites de blessures à l’arme blanche, alors qu’elle se trouvait à l’écart des manifestations : Tirmidjiou DIALLO, 19 ans. Il aurait été poignardé à l’arme blanche le 19 février 2020 aux environs de 6h00 du matin, par des membres des FDS cagoulées, dans le quartier Concasseur marché, situé dans la commune de Ratoma. Le jeune homme est décédé deux heures plus tard, des suites de ses blessures.Arme à feu, arme blanche18Tirmidjiou DIALLOhttps://tournonslapage.org/fr/actualites/guine-rapport-3emandat
Répression en manifestation (février 2020)Guinée13 févrierRépression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Brigade anti-criminalitéDans un nouveau communiqué du 7 février 2020, le FNDC appelle le peuple guinéen à sortir massivement dans les rues et à participer aux manifestations des 12 et 13 février. Les femmes engagées au sein du FNDC appellent, depuis la « Maison Commune des Journalistes », à défiler pour défendre les valeurs de la démocratie. C’est dans le cadre de la journée de mobilisation du 13 février que quinze blessés sont enregistrés, dont un par balle, et qu’une nouvelle victime est recensée par le FNDC, tuée à l’écart du rassemblement : Idrissa BARRY, 15 ans. Il est décédé après avoir été touché par deux balles le 13 février 2020 aux alentours de 18h00, dans le quartier de Wanindara, à Conakry. Le frère de la victime accuse des membres de la Brigade anti-criminalité (BAC) d’être à l’origine de la mort d’Idrissa BARRY. Il explique que des témoins ont vu des agents de la BAC tirer sur son frère alors qu’il jouait au football : « Je suis allé là où il était au Carrefour marché, [où on l’a retrouvé] mort. On a tiré sur lui au niveau du nez et de la tête. On a ensuite pris le corps pour l’amener à la morgue d’Ignace Deen. On m’a dit que ce sont des agents de la BAC qui ont tiré sur lui. Je réclame justice et je vais porter plainte pour connaitre la vérité puisque que mon frère était en train de jouer au ballon », déclare-t-il. 115Idrissa BARRYhttps://tournonslapage.org/fr/actualites/guine-rapport-3emandat
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée29 janvier 2020Répression de manifestationGuinée - Forces de sécuritéLe 29 janvier 2020, trois victimes sont enregistrées à Conakry dans les quartiers de Cosa et de Wanindara, à l’écart des manifestations organisées par le FNDC : 1) Mamadou Issa BAH, 22 ans. Il est mort d’une balle reçue dans le ventre, à Cosa, le 29 janvier 2020. Un habitant témoigne des circonstances de la mort du jeune homme : « Ce sont des gendarmes qui sont venus chasser tout le monde. Et, pendant que les gens fuyaient, un gendarme est venu tirer une première balle qui est allée dans le mur. Le deuxième tir a touché […] le jeune [qui faisait] face à l’agent, la balle l’a atteint au ventre. Après ça, ils (les gendarmes) se sont retournés. Nous, on a pris le corps et on l’a envoyé dans une clinique. C’est là-bas que le jeune a rendu l’âme. Ça s’est produit aux environs de 16 heures. Le jeune s’appelle Mamadou Issa BAH, c’est un chauffeur âgé de 22 ans. Hier, on a cherché à envoyer le corps à la morgue ; mais, les policiers ont catégoriquement refusé ». 2) Mamadou Saïdou DIALLO, étudiant à l’université générale Lansana CONTÉ. Il serait décédé le 29 janvier 2020 à Cosa après avoir reçu une balle dans la poitrine tirée par les FDS. L’oncle maternel de Saïdou témoigne : « C’est hier, mercredi, qu’il a été fusillé. Il était allé jouer au football. Ça a coïncidé à une séance de course-poursuite entre les policiers et des jeunes. Comme tous les jeunes fuyaient, Saïdou aussi a couru pour se sauver. Mais, à mi-chemin, il s’est arrêté pour promener le regard. C’est là-bas qu’un policier l’a vu et lui a tiré dessus. Il est tombé à terre et ses amis l’ont pris pour l’évacuer dans une clinique à Bomboly. Quand ils nous ont appelé, nous nous sommes immédiatement rendus sur place. Saïdou saignait abondamment. La balle qui l’a touché au ventre avait traversé pour finalement venir se loger dans son bras. À Bomboly, ils ont extrait la balle ; mais, ils nous ont dit d’aller à Donka. Et, arrivée à Donka, on nous a demandé de chercher quatre poches de sang. On s’est battu pour avoir ses poches de sang ; mais, le jeune perdait beaucoup de sang. Finalement, il a succombé à ses blessures aux environs de 22 heures ». 3) Mamadou Ciré DIALLO, 34 ans. Il serait mort le 30 janvier 2020 des suites d’une blessure par balle tirée par un membre des FDS le 29 janvier 2020 à Wanindara. Selon les proches du défunt, qui accusent les FDS, Mamadou Ciré DIALLO rentrait chez lui en moto lorsqu’il a été touché.Arme à feu3Mamadou Issa BAH, Mamadou Saïdou DIALLO, Mamadou Ciré DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée28 janvier 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Police, GendarmerieDans un communiqué publié le 22 janvier 2020, le FNDC appelle de nouveau les guinéens à protester dans la rue les 28 et 29 janvier 2019. Le 28 janvier, quatre blessés par balles sont enregistrés par le FNDC. Le même jour, un jeune homme, âgé de 20 ans, décède en marge des manifestations dans le quartier de Cosa à Conakry : Mamadou Moussa BARRY, 20 ans. Il aurait été touché par une balle et frappé par des policiers avant de décéder le 28 janvier 2020, dans le quartier de Cosa. Mamadou aurait reçu une balle tirée par des gendarmes alors qu’il se rendait sur son lieu de travail au petit matin. Un témoin confie les circonstances de son décès : « Ils [lui] ont tiré dessus et il est tombé dans notre concession. On l’a entendu crier “au secours, venez m’aider”. Ensuite ils l’ont bastonné à l’aide de leurs fusils. Quelques temps après, on a entendu un agent dire de l’embarquer et un autre a répondu “non, on va le laisser, c’est fini pour lui”. Quand ils sont partis, nous sommes sortis voir. Le jeune nous a demandé de l’eau et on lui a donné. Nous lui avons demandé le numéro de téléphone de ses parents, il a juste dit : 628 16, après il a rendu l’âme ». Un de ses proches accuse également les policiers d’être à l’origine de la mort du jeune homme : « J’étais avec lui quand les policiers nous pourchassaient, moi j’étais un peu devant lui. J’ai entendu le coup de feu et directement mon ami a dit “aidez-moi” avant de tomber. Je suis parti me cacher quelque part et j’ai vu les policiers qui le frappaient avec leurs pieds et fusils. Le temps pour nous de l’envoyer à l’hôpital, il a rendu l’âme ». Un communiqué du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile dément les accusations des deux témoins : le jeune homme aurait été, selon ce dernier, appréhendé pour des « faits de banditisme et d’agression sur les citoyens » à Bantounka II, Ratoma.Arme à feu14Mamadou Moussa BARRYhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée23 janvier 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéLe jeudi 23 janvier 2020, des centaines de jeunes participent à une nouvelle manifestation dans la ville de Labé, dans le centre de la République de Guinée. Des tensions et heurts entre forces de l’ordre et manifestants éclatent. Plusieurs blessés graves sont enregistrés, parmi lesquels une mineure âgée de 13 ans, touchée par balles au niveau de ses deux pieds, selon des informations révélées par le FNDC. Certains membres des forces de l’ordre tirent à balle réelle, entrainant la mort de deux personnes. Un ambulancier de l’hôpital régional de Labé, qui tentait d’évacuer les corps des deux victimes entreposées dans une mosquée, est pris à partie par des soldats. Le véhicule de l’ambulancier est également attaqué : la carcasse du véhicule est endommagée. Les occupants de l’ambulance sont molestés par des hommes habillés en treillis. Malgré l’intervention du maire de la ville, les forces de sécurité n’ont pas souhaité évacuer les victimes blessées vers un hôpital. Le 23 janvier 2020, trois nouvelles victimes sont recensées, dont l’ambulancier venu récupérer le corps des deux victimes : 1) Alpha Ousmane BARRY, 24 ans, tué par balle en début d’après-midi à Labé. Sa mère confie que son fils était parti à la recherche de son cousin, Elhadj Mamadou Kossa DIALLO, une autre victime décédée le même jour, lorsqu’il a été tué. 2) Elhadj Mamadou Kossa DIALLO, 20 ans. Il serait mort à Labé des suites d’un tir de balle par les forces de l’ordre, identifiées par des témoins sur place comme étant des membres des « Bérets rouges », une troupe d’élite de l’armée guinéenne. 3) Mamadou Diouma DIALLO, chauffeur d’ambulance. Il serait mort sous les coups des forces de l’ordre le 23 janvier 2020 à Labé. C’est en allant chercher le corps d’Elhadj Mamadou Kossa DIALLO que Mamadou Diouma DIALLO aurait été pris à partie par des agents des forces de l’ordre. Selon plusieurs témoins, la victime a été frappée à la nuque, à l’aide d’un morceau de bois, par un agent des forces de l’ordre. La direction de l’Hôpital Régional de Labé a confirmé la mort de l’ambulancier.Arme à feu3Au moins 2 Alpha Ousmane BARRY, Elhadj Mamadou Kossa DIALLO, Mamadou Diouma DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée14 janvier 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s) / Arrestation(s) arbitraire(s)Guinée - Forces de sécuritéLe 14 janvier, alors la contestation contre le projet de réforme constitutionnelle du Président Alpha CONDÉ s'intensifie continue à Conakry ainsi que dans d’autres provinces, trois journalistes sont interpellés. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir capté des images des agents des FDS ; ils seront finalement relaxés. Ce jour-là, une vidéo amateur montre des FDS incendiant un marché, situé à Kaloma. Des sources gouvernementale et hospitalière recensent une autre victime civile : Souleymane DIALLO, 18 ans, mort suite à une blessure par balle à Labé. Il aurait été tué par les FDS dans le quartier de Dar es Salaam, où il vivait.Arme à feu1Souleymane DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée13 janvier 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéLe 9 janvier 2020, le FNDC réitère dans un communiqué son appel « à la résistance à travers des manifestations ininterrompues à partir du lundi 13 janvier 2020 ». Le 13 janvier, la mobilisation est particulièrement suivie. Plusieurs incidents ont lieu à Labé et Pita : des édifices publics sont endommagés par des manifestants, à l’instar du tribunal de Labé qui est vandalisé et incendié. Les FDS sont accusées d’avoir blessé des dizaines de personnes pendant cette journée de mobilisation. Ce jour-là, quatre personnes sont également arrêtées, et deux autres sont tuées par balle à Conakry et à Labé : 1) Mamadou SOW, 21 ans. Il a été tué par balle le 13 janvier 2020 à Bantounka 2 (Symbaya Gare), dans le quartier de Cosa à Conakry. Son oncle raconte les circonstances de la mort de jeune homme à l’AFP: « Il y a avait des heurts, des jets de pierres et du gaz lacrymogène. À un moment, on a entendu une rafale, nous avons entendu des cris et tous les jeunes se sont rassemblés autour de mon neveu, qui était par terre, blessé à la poitrine ». Son neveu est mort alors que la police poursuivait plusieurs jeunes. Son décès a été confirmé dans un communiqué du Ministère de la Sécurité, annonçant l’ouverture d’une enquête. Un médecin de la clinique où le jeune homme avait été évacué a également confirmé le décès de la victime des suites d’« une balle qui lui a traversé la poitrine ». 2) Alhassane DIALLO, 15 ans. Il a été tué par balle le 13 janvier 2020 à Labé. Alhassane DIALLO manifestait avec ses amis lorsque des membres des FDS se sont mis à leur poursuite. Le jeune homme aurait, lors de la course poursuite, reçu une balle tirée par les FDS. La victime est morte sur le coup. Alhassane a ensuite été transporté à l’hôpital, qui a conservé son corps à la morgue. Les parents de la victime ont dû attendre plusieurs jours avant de pouvoir se présenter à l’hôpital, récupérer le corps et procéder à son enterrement dans son village, à Dalein. Son décès a été confirmé par le maire de Labé.Arme à feu2Mamadou SOW, Alhassane DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (janvier 2020)Guinée9 janvier 2020Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécurité, PoliceLe 9 janvier 2020, à l’appel du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), les enseignants font grève pour dénoncer le « non-respect de la promesse du gouvernement d’engager les enseignants contractuels au titre de salarié [de] la fonction publique et le refus du gouvernement de relancer les négociations dans le cadre tripartite SLECG-patronat-gouvernement, suspendues […] pour donner libre cours à l’opération d’assainissement du fichier du corps enseignant à la fonction publique, dans laquelle le SLECG soupçonne l’existence de doublons et autres fictifs ». Le syndicat appelle à reconduire cette grève de façon illimitée. Le même jour, sur l’axe Hamdallaye-Concasseur- Gbessia, une marche est organisée par des élèves en colère, qui manifestent leur mécontentement face à l’absence de leurs professeurs en classe. Pendant le rassemblement, des jeunes s’en prennent à des automobilistes et à des passants. La circulation est perturbée. Ce même jour, un blessé par balle est recensé à Wanindara, dans la commune de Ratoma. Par ailleurs, cette journée de grève du SLEGC du 9 janvier est marquée par deux nouveaux décès : 1) Mamadou Lamarana DIALLO, âgé de 21 ans. Il a été tué par une balle reçue au niveau du cou à Wanindara marché, dans la commune de Ratoma, le 9 janvier 2020. Il habitait en Espagne et était rentré au pays pour les vacances. Dans la soirée du jeudi 9 janvier 2020, alors qu’il était en train de faire des courses pour le baptême d’un de ses frères, il aurait été touché par une balle tirée par les FDS. Le grand frère de la victime raconte les circonstances de son décès : « On avait un baptême vendredi à Wanindara. Donc hier, mon frère et moi-même, nous étions occupés dans les préparatifs dudit baptême. Mamadou Lamarana DIALLO a été tué par balle alors qu’il était allé chez notre grande soeur pour récupérer des chaises. Selon mes informations, il attendait qu’on ouvre le portail lorsqu’il y a eu un mouvement de foule. Ça a coïncidé [avec le] passage d’un pick-up de la police qui a ouvert le feu. C’est là qu’il a reçu la balle. C’est un policier qui a tiré sur mon frère », affirme-t-il. Un autre témoin, présent sur les lieux du meurtre, explique le déroulement des faits : « C’est aux environs du carrefour qu’on [lui] a tiré dessus. Il n’était pas en train de manifester ni avec des manifestants. Il y avait de la foule au carrefour avec les militaires. Il a été atteint par balle au niveau du cou. Finalement, il a succombé de ses blessures ». 2) Fatoumata Binta DIALLO, âgée de 18 ans, élève en douzième année au sein du groupe scolaire Salim de Dar es Salaam. La jeune femme serait décédée le lundi 9 janvier 2020 à 15h00 d’une balle au ventre tirée par des policiers positionnés devant son domicile, à Hamdallaye. Selon la cousine de la défunte, elles étaient ensemble devant la concession de leur famille, lorsque Binta a reçu une balle au niveau de l’abdomen : « Elle est partie à l’école le matin, elle est rentrée à la maison à 14 heures. L’une de nos sœurs l’a envoyée pour lui acheter de l’eau à boire. À son retour, on était arrêtées, elle et moi, devant notre concession, en train d’observer les accrochages entre un groupe de jeunes et les gendarmes qui étaient stationnés dans notre quartier. Quand ils ont commencé à tirer, je lui ai dit rentrons. C’est à ce moment-là que je l’ai vue tomber alors que j’étais à quelques pas d’elle. Je lui ai demandé si c’est le gaz qui l’a fait tomber. Elle a dit : “ils ont tiré sur moi, je vais mourir”. Elle a touché l’endroit où elle a reçu la balle et j’ai vu le sang couler. J’ai appelé au secours, et un groupe de jeunes est venu la prendre pour l’emmener à l’hôpital Jean Paul II. Mais, elle est décédée en cours de route ». Son père revient lui aussi sur les circonstances de son décès : « Elle est revenue de l’école hier. Après le repas, elle est allée chercher de l’eau à boire. C’est en cours de route qu’ils lui ont tiré dessus. Leur mission, c’est de sécuriser les citoyens et leurs biens. C’est pour cela qu’ils portent leur uniforme, et non pas tuer les gens comme ils sont en train de le faire ». Alors que la famille recevait des visites après le décès de l’adolescente, des agents des forces de l’ordre se sont introduits dans la demeure familiale en lançant des gaz lacrymogènes, comme le raconte le père de la jeune femme : « L’armée a vu les cohabitants venir nous saluer de condoléances, ils sont venus aussi nous attaquer ici. Avec des femmes, il n’y avait personne, pas de garçon. On les a fait rentrer dans la maison, on a fermé les portes. Lorsqu’ils ont vu qu’on est tous rentrés dans la maison, ils sont venus pour casser aussi la maison ».Arme à feu 21Mamadou Lamarana DIALLO, Fatoumata Binta DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (décembre 2019)Guinée2 décembre 2019Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéLe 2 décembre 2019, le FNDC communique l’agenda de ses actions à venir en opposition au projet de réforme constitutionnelle. Il prévoit d’organiser une marche funèbre le 6 décembre 2019 afin d’inhumer les corps des dernières victimes de la répression59. C’est dans le cadre de cette marche qu’un jeune homme âgé de 24 ans est blessé par balle alors qu’il était venu rendre hommage aux victimes tuées en marge des précédentes manifestations. Il a succombé à ses blessures le lendemain : Mamadou Saidou DIALLO, 24 ans. Il est décédé le 7 décembre 2019, après avoir reçu une balle dans la tête le 6 décembre 2019 alors qu’il participait aux obsèques de huit jeunes tués lors des manifestations. Interrogé par un reporter de Guinée Matin, son grand frère revient sur les circonstances de sa mort : « Hier, on m’a appelé lorsque je quittais le boulot pour m’informer que mon jeune frère a été touché par une balle. J’ai demandé où [il était] exactement, ils m’ont dit que c’est à Bambeto magasin. J’ai appelé [ma] famille pour les informer. […] C’est à 20 heures qu’on a su qu’il était […] à l’hôpital Jean Paul II. On s’est rendus sur les lieux à 21 heures et nous l’avons transporté à l’hôpital Donka, directement aux urgences. Ce samedi matin, à 7 heures, on l’a transféré dans une autre salle. Et à 12 heures, on nous a informés qu’il [était] décédé ». La veille, son frère jumeau a essayé de convaincre Mamadou de ne pas assister aux obsèques, craignant que la police « tue les gens » participant à l’hommage.Arme à feu1Mamadou Saidou DIALLOhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestations - Guinée (novembre 2019)Guinée14 novembre 2019Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéLe 14 novembre 2019, le FNDC organise l’acte IV de la contestation contre un éventuel troisième mandat du Président Alpha CONDÉ. Contrairement aux précédentes marches, le FNDC souhaite modifier l’itinéraire du rassemblement à Conakry, soucieux de la sécurité de ses marcheurs. Le rassemblement commence au niveau du rond-point de l’aéroport Fidel CASTRO et se termine au Palais du peuple, lieu prévu pour un meeting organisé par le FNDC. Le défilé est alors organisé sur une autoroute, du fait de l’absence d’habitations aux alentours et afin d’éviter tout risque de suffocation des participants en raison de l’usage de gaz lacrymogènes par les FDS. Malgré les précautions prises par les organisateurs, des violences ont « éclaté sur le trajet de la marche » et se sont ensuite étendues à plusieurs quartiers. Comme l’explique le journal français Libération, « après une heure de marche, la foule est repoussée par des jets d’eau chaude, des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation ». Plusieurs personnes sont blessées, comme le relève France 24. D’autres sont arrêtées, en particulier à Conakry et à Kindia, dont le coordinateur régional de l’antenne du FNDC-Kindia. Au moins cinq jeunes sont tués peu de temps après la fin du rassemblement dans les communes de Ratoma et de Matoto : 1) Alpha Souleymane DIALLO, 16 ans. Il serait mort abattu par deux balles tirées par un policier à Gbéssia, le 14 novembre 2019, lors des heurts entre policiers et manifestants, survenus après que ces derniers aient souhaité modifier l’itinéraire fixé par les autorités. Il aurait reçu deux balles à la poitrine après la dispersion de la marche par les FDS. Il a été transporté à l’hôpital Jean Paul II de Taouvyah et a ensuite été transféré à l’hôpital sino-guinéen de Kipé. Dans une vidéo publiée par Guinée Matin, le frère aîné de la victime affirme qu’Alpha Souleymane se trouvait en marge des manifestations lorsque des policiers lui ont tiré dessus. D’après son témoignage, le mineur a été pris dans des affrontements après son retour de la manifestation. En fuyant ces affrontements, il a fait face à des policiers qui lui ont tiré deux balles dans la poitrine. 2) Abdourahmane DIALLO, 19 ans. Il serait décédé le 14 novembre 2019 des suites d’une blessure par balle consécutive à un tir d’un membre des FDS à Kaloma. Un voisin de la famille du défunt explique à Guinée Matin que des FDS ont ouvert le feu en passant dans la commune de Ratoma. C’est à ce moment-là qu’Abdourahmane DIALLO a reçu une balle. Le jeune a été admis dans une clinique située à Bomboli, puis a été transféré au centre médico-légal de Ratoma pour finalement être évacué au CHU Ignace Deen. C’est lors de ce dernier transfert qu’il est décédé. 3) Amadou Oury BARRY, 32 ans. Il serait décédé le 14 novembre 2019, après avoir reçu une balle dans la tête suite à des tirs des FDS dans le quartier de Koloma. Les parents et amis d’Amadou Oury expliquent à Guinée Matin que la victime a été blessée par balle alors qu’il se trouvait dans une boutique à Koloma. Conduit dans une clinique située à Bomboli, Amadou Oury a finalement été transféré à l’hôpital sino-guinéen de Kipé, où il est décédé. Son décès a été confirmé par une source médicale. 4) Abdoul Aziz BARRY, 17 ans. Il aurait été touché par balle tirée par des membres des FDS à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, le 14 novembre 2019. Il est décédé le 20 novembre 2019. Selon un de ses proches, qui s’est confié au journal en ligne Verite224.com, Abdoul Aziz BARRY a reçu une balle dans le dos le 14 novembre après la dispersion de la marche du FNDC, dans le quartier de Lavage, proche du quartier général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). 5) Mamadou Mouctar DIALLO, 19 ans. Il serait décédé le 15 novembre des suites d’une blessure par balle causée par les FDS le 14 novembre 2019, vers 8h30 et à proximité de la station Nana Telico, alors qu’il revenait du lycée Elhadj Baïlo. Le père du défunt, joint par Guinée Matin, indique que son fils aîné est décédé à l’hôpital sino-guinéen de Kipé, où il avait été emmené et placé en soins intensifs. 6) Amadou SOW, 22 ans, Il aurait été grièvement blessé après avoir été battu par des gendarmes, le 14 novembre 2019. Ce jour-là, jour de manifestation du FNDC, il avait ouvert son commerce, situé près de la route Le Prince. L’oncle de la victime explique les circonstances de décès de son neveu aux équipes de TLP-Guinée : « Alors qu’Amadou était dans sa boutique, des gendarmes qui pourchassaient les manifestants sont venus le trouver. Lorsque les gendarmes ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes, c’était la confusion. Il a fermé sa boutique pour tenter de fuir. Les gendarmes l’ont rattrapé en brousse, hors de la ville. Ils l’ont sauvagement passé à tabac et l’ont laissé agonisant sur place. Toute la journée, ses proches se sont mis à sa recherche, en vain. Ce n’est que le lendemain qu’il l’ont retrouvé là où il avait été abandonné par les gendarmes. Il n’a pas pu bouger à cause de ses blessures, mais il était encore vivant ». Ses parents l’ont alors transporté dans un centre de santé pour y recevoir des soins intensifs. Le jeune homme est décédé le 20 novembre 2019, soit six jours après son agression.Arme à feuAu moins 6Alpha Souleymane DIALLO, Abdourahmane DIALLO, Amadou Oury BARRY, Abdoul Aziz BARRY, Mamadou Mouctar DIALLO, Amadou Sow
Répression en manifestation - Guinée (novembre 2019)Guinée4 novembre 2019Répression de manifestation / Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéLe 4 novembre 2019, le FNDC appelle à une marche funèbre « afin d’accompagner les victimes de la répression sanglante des manifestations des 14, 15 et 16 octobre à leur dernière demeure ». Alors que plusieurs milliers de personnes suivent le cortège dans le calme au départ de la morgue de l’hôpital sino-guinéen de Conakry, les FDS dispersent la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau au niveau du rond-point de Bambeto. Certains manifestants répliquent en jetant des projectiles sur les FDS. D’autres parviennent à entrer dans la mosquée afin de procéder au rituel funéraire religieux. A la fin de la cérémonie, ceux-ci accompagnent les cercueils des défunts à l’extérieur. Toutefois, à l’arrivée du cortège au cimetière de Bambeto et lors de l’inhumation des corps, les FDS s’en prennent de nouveau aux manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes. Certains membres des forces de l’ordre procèdent même à la confiscation des cercueils afin d’empêcher les défunts d’être enterrés. Ce jour-là, plusieurs témoins racontent que les FDS ont tiré sur des passants. Selon France 24, qui a recueilli les propos du Docteur Seny FOFANA, au moins sept individus ont été blessées, « dont quatre [touchés] par balles ». Quatre autres personnes sont tuées à proximité de la mosquée : 1) Mohamed SYLLA, 15 ans. Il habitait à Wanindara Château. Il aurait été tué d’une balle dans la tête le 4 novembre 2019 tirée par les FDS. Sa mère raconte qu’il est décédé alors qu’il jouait au football avec ses amis : « Mohamed Sylla est mon sixième et dernier enfant (…), on passait la journée ensemble jusqu’à ce qu’il me dise qu’il [allait] faire la sieste dans sa chambre qui se trouve derrière le grand bâtiment. C’est après qu’il est allé [faire] une partie de football en compagnie de ses amis. Lorsqu’ils sont arrivés au niveau de Wanindara marché, ils ont rencontré les forces de l’ordre [de retour de l’enterrement] qui ont ouvert le feu sur eux. C’est dans [ces] circonstances que mon fils a trouvé la mort. Apeurés, ses amis sont venus nous dire qu’il a trouvé la mort à la suite d’une balle qui l’a atteint [à] la tête ». Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile guinéen a reconnu le décès de Mohamed SYLLA. 2) Abdoul Rahim DIALLO, 18 ans. Il aurait été tué par balle le 4 novembre 2019 à Conakry tirée par les FDS. Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile guinéen a reconnu le décès d’Abdou Rahim DIALLO. S’il a présenté ses condoléances aux familles et appelé à ouvrir une enquête, il n’a pas expliqué les conditions dans lesquelles Mohamed SYLLA et Abdou Rahim DIALLO ont été tués. À ce jour, aucun responsable n’a été poursuivi. 3) Mamadou Chérif BAH, 16 ans, Il aurait été tué à Bomboli, le 4 novembre 2019, par les FDS. Celles-ci auraient ouvert le feu alors qu’il se trouvait sur le chemin du retour de l’école Africof de Koloma, où il s’était rendu pour son inscription. Son neveu explique les circonstances de son décès à un journaliste de Guinée Matin : « C’est au retour de cette école que l’agent qui portait une tenue de camouflage a sorti [sa] kalachnikov et a tiré sur lui au niveau de sa poitrine. [...] Je suis venu aux nouvelles, on m’a dit qu’il a été admis pour un premier temps chez Dr BISSIRIOU. Quand je suis allé là-bas, Dr BISSIRIOU m’a dit qu’il a été transféré à l’hôpital Ignace Deen par la Croix Rouge. Et à 19 heures, on nous a appelé pour nous informer qu’il [avait] rendu l’âme ». 4) Alimou BAH, 21 ans. Il serait mort le 12 novembre 2019 des suites de l’inhalation de gaz lacrymogènes le 4 novembre au cours d’une charge des FDS contre le cortège funéraire. En revenant sur les circonstances du décès de son fils, son père raconte que celui-ci a été pris de vomissements avant de mourir dans la nuit du 12 novembre : « Mon fils prenait part aux obsèques des jeunes tués lors des premières manifestations d’octobre dernier. Mais, comme vous le savez, à l’arrivée du cortège funèbre à Bambeto, il y a eu des échauffourées […]. C’est ainsi que des gendarmes et des policiers ont pourchassé certains jeunes, dont mon enfant. Ce dernier est allé se réfugier dans un couloir. C’est là que les forces de l’ordre ont lancé une grande quantité de gaz sur lui alors qu’il était coincé. Ne pouvant pas sortir, il a inhalé beaucoup de gaz et est finalement tombé sur place […]. Après, quand il a retrouvé ses esprits, il est venu à la maison. Dès qu’il est arrivé à la maison, il est tombé. C’est ainsi que mon jeune frère l’a [emmené] dans une clinique à côté. Le médecin l’a [vu] et nous a dit qu’il n’a [rien] détecté […]. Mais, à son retour de l’hôpital, il a commencé à vomir. Il est resté alité […] mais, malheureusement, il est décédé vers 22 heures ».Arme à feu, gaz lacrymogène4Mohamed SYLLA, Abdoul Rahim DIALLO, Mamadou Chérif BAH, Alimou BAHhttps://tournonslapage.org/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdf
Répression en manifestation - Guinée (octobre 2019)Guinée15 octobre 2019Répression de manifestationGuinée - Forces de sécuritéLe 15 octobre 2019, le FNDC appelle une nouvelle fois à manifester contre un éventuel troisième mandat du Président Alpha CONDÉ. C’est dans ce contexte d’intensification de la contestation sociale que cinq nouvelles victimes décèdent : 1) Abdoulaye Timbo SOW, 29 ans. Il aurait été tué par balle le 15 octobre 2019, aux alentours de 10h00, à Wanindara, par un gendarme de l’unité de Wanindara rails. 2) Thierno Mamadou Kalirou DIALLO, 27 ans. Il aurait été tué par une balle reçue au niveau de la bouche par des gendarmes le 15 octobre 2019 à Noussouroulaye, alors qu’il sortait des toilettes de son domicile. 3) Abdoul Wahid DIALLO35, âgé de 17 ans. Il est décédé le 29 octobre 2019 au centre hospitalo-universitaire de Donka, après avoir reçu une balle à la tête le 15 octobre 2019. Cette dernière aurait été tirée par les FDS « aux environs du rond-point de la route transversale numéro 5 ». Il a été pris en charge par des agents de la Croix Rouge à l’hôpital Donka et a ensuite été transporté au centre de santé de Wanindara. L’un des oncles paternels de Wahid explique au journal Guinée Matin les circonstances de la mort du jeune homme : « Abdoul Wahid ne se portait pas bien depuis quelques [temps]. Il passait toute la journée à la maison. Et, le mardi [15] octobre, un de ses amis est venu lui rendre visite. Quand son ami a voulu rentrer, Abdoul Wahid s’est levé pour le raccompagner. Ensemble, ils ont parcouru quelques mètres. Et, d’un coup, Abdoul Wahid a commencé à vomir. Inquiet de le voir dans cet état, son ami a rebroussé chemin pour le ramener à la maison. C’est pendant ce retour qu’un agent qui avait monté une embuscade a ouvert le feu sur lui. Cet agent de sécurité était caché quelque part. Et, il y avait un vieux entre les deux jeunes (Abdoul Wahid et son ami) et l’agent qui détenait l’arme. L’agent a dit au vieux de [partir]. Ce dernier a obéi. Et, dès que les jeunes se sont présentés, il a ouvert le feu. Abdoul Wahid a été atteint à la tête. Il est tombé sur le sol ». 4) Ousmane KEITA, 22 ans, taxi moto. Selon des témoins présents sur place, il aurait été tué par balle à Conakry le 15 octobre 2019 par des FDS habillées en tenue noire. 5) Thierno Mamadou DIALLO, 14 ans, élève en sixième année. Il est mort le 26 octobre 2019 des suites de sa blessure par balle au ventre. Il a été touché alors qu’il revenait de Mamou, dans la journée du 15 octobre 2019. Le mineur a été transporté par la Croix Rouge au CHU de Donka, où il a succombé à ses blessures onze jours plus tard. Son frère ainé témoigne : « Le mardi, en allant, un gendarme les a sommés de s’arrêter. Mais ils ont continué leur course. C’est là qu’il a tiré sur lui. Il a été atteint au niveau du ventre. Son ami a voulu l’aider, mais les gendarmes l’ont empêché. Quand il a insisté, ils ont tiré sur ce dernier. La balle l’a atteint au niveau de la main. Lui aussi est tombé (…) Quand on a transporté mon jeune frère à l’hôpital, ils nous ont dit que c’est la Croix Rouge qui se charge du traitement. Il a reçu les premiers soins avant son évacuation vers Conakry. On l’a transporté à Donka. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient. Par deux fois de suite on l’a envoyé au bloc. Ils ont continué les soins jusqu’à ce samedi lorsqu’il a rendu l’âme aux environs de 18h ».Arme à feu6 Abdoulaye Timbo SOW, Thierno Mamadou Kalirou DIALLO, Abdoul Wahid DIALLO, Ousmane KEITA, Thierno Mamadou DIALLOhttps://tournonslapage.org/fr/actualites/guine-rapport-3emandat
Répression en manifestation - Guinée (octobre 2019)Guinée14 octobre 2019Répression de manifestationGuinée - Forces de sécuritéAu mois de septembre 2019, le premier ministre guinéen lance une vaste consultation pour obtenir un consensus sur le projet de réforme constitutionnelle annoncé par le gouvernement. Mais la quasi-totalité de l’opposition et une large partie de la société civile refusent de participer aux réunions consultatives. Alors que les consultations s’achèvent le 4 octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) annonce dans une déclaration du 7 octobre 2019 le calendrier de ses prochaines mobilisations. Il appelle à manifester sur l’ensemble du territoire ainsi qu’à l’étranger dès le 14 octobre 2019. Malgré l’arrestation de plusieurs leaders du FNDC le 13 octobre 2019 à Guéckedou, le mouvement maintient ses actions. Lors des rassemblements pacifiques du 14 octobre 2019, 200 personnes sont arrêtées, 70 sont blessées, et huit autres perdent la vie.Au moins 8Au moins 70Mamadou Karfa DIALLO, 22 ans. Thierno Sadou BAH, 21 ans. Mamadou Yéro BAH, 38 ans, agent de la gendarmerie nationale guinéenne. Mamadou Lamarana BAH, 17 ans, élève en classe de neuvième année. Mamadou Aliou DIALLO, 28 ans, marchand. Thierno Amadou Oury DIALLO, 25 ans, chauffeur de taxi. Thierno Aliou BARRY 30, 17 ans, en classe de onzième année en sciences et mathématiques au lycée Cabral de Mamou. Boubacar DIALLO, 14 ans.https://tournonslapage.org/fr/actualites/guine-rapport-3emandat
Répression en manifestation - Guinée (juin 2019)Guinée13 juin 2019Répression de manifestationGuinée - Forces de sécuritéLe FNDC organise une manifestation à N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée. La manifestation est violemment réprimée par les forces de sécurité (FDS) qui s’en prennent à plusieurs manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes et de leurs matraques. Un médecin hospitalier interrogé par Le Monde dénombre un total de 28 blessés le 13 juin 2019 à N’Zérékoré17. Selon Guinée Matin, il y aurait eu au moins 34 blessés et plusieurs témoins rapportent que des boutiques ont été pillées. C’est en marge de ce rassemblement qu’une victime est recensée : Mouctar CONDÉ 19, 31 ans. Il aurait été poignardé le 13 juin 2019 aux environs de 16h00 par les FDS, dans le quartier de Gonia Yiridjankro, dans la ville de N’Zérékoré. Il a succombé à ses blessures le 30 juin 2019.Matraques, grenades lacrymogènes, armes à feuAu moins 1Au moins 28Mouctar CONDÉhttps://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/14/en-guinee-28-blesses-lors-d-une-manifestation-contre-un-troisieme-mandat-d-alpha-conde_5476114_3212.htmlhttps://guineematin.com/2019/06/14/manifestation-contre-le-3eme-mandat-a-nzerekore-un-mort-et-un-mort-34-blesses-et-plusieurs-boutiques-pilles/
Répression en manifestation - Guinée (avril 2019)Guinée30 avril 2019Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Forces de sécuritéUne marche pacifique à l’encontre d’un troisième mandat du Président Alpha CONDÉ est organisée par le FNDC, à Kankan au départ du rond-point Komarala Loisir. Au cours de cette marche, certains militants du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), parti au pouvoir, s’introduisent dans le cortège et s’en prennent violemment à plusieurs membres du FNDC-Kankan. Au cours de la marche du 30 avril 2019, des partisans du RPG prennent à partie plusieurs membres du FNDC. C’est dans ce contexte que des éléments des FDS procèdent à l’arrestation de plusieurs membres du FNDC. Certains manifestants sont alors blessés, d’autres perdent la vie dont Mory KOUROUMA, secrétaire fédéral du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN). Il a été blessé par balle et a succombé à ses blessures à l’hôpital Ignace Denn, le 19 juin 2019.Mory KOUROUMAhttps://refletguinee.com/le-fndc-annonce-la-mort-de-mory-kourouma-un-opposant-au-troisieme-mandat/
2020 - Double scrutin législatif et référendaireGuinée2020Tir(s) à balles réelles sur manifestant(s)Guinée - Gendarmerie nationale129 par balleshttps://tournonslapage.org/fr/outils-et-ressources/Rapport_Guin%C3%A9e_final_septembre_2020_web_04.pdfhttps://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/10/guinee-au-moins-personnes-tues-en-toute-impunite-dans-des-manifestations/
Les répressions 3Burkina Faso2019Other examplesBurkina Faso - Police anti-émeutesManifestation à l’appel d’organisations syndicales et de la société civile sur le droit des populations à la sécurité face au terrorisme et le départ des bases et forces militaires étrangères notamment françaises du Burkina FasoLanceur Cougar 56 mm AlsetexCortège dispersé par des tirs de gaz lacrymogène quelques minutes après le départ de la marche au prétexte que les organisateurs ne disposaient pas d'autorisation pour manifester. « Plusieurs blessés par les tirs de projectiles » selon les informations du journal Le Monde.https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/16/on-en-a-marre-une-marche-contre-le-pouvoir-repoussee-par-la-police-a-ouagadougou_5511108_3212.html
Les répressions 2Guinée2009Assassinat(s) ciblé(s) / exécution(s)Guinée - Brigade anticriminalitéDans les suites de la tentative d'assassinat du chef de la junte, Dadis Camara (3 décembre 2009)Un marabout, accusé d'être le féticheur du lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, a été exécuté par un groupe de bérêts rouges de la garde présidentielle "conduits par le capitaine Pivi" dans le quartier de Cosa. Plusieurs personnes, dont un imam, ont également été arrêtés. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/12/07/les-berets-rouges-du-capitaine-pivi-sement-la-terreur-en-guinee_1277413_3212.html
Les répressions 1Guinée2020Assassinat(s) ciblé(s) / exécution(s)Guinée - Brigade anticriminalitéJournée de mobilisation contre la réforme de la constitution à l'appel du FNDC. Manifestations à Conakry.15 blessés, dont 1 par balle, et une victime décédée après avoir été touché par deux balles , aux alentours de 18h00, dans le quartier de Wanindar.

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